Cristal Vibrasons et sa controverse aux rumeurs qui circulent sur le 432 Hz, sans lui ôter la grâce de son intérêt en sonothérapie !

Musique 432 Hz, séparer le bon grain de l’ivraie

MurielBy Muriel4 avril 202011 Minutes

Qu’est-ce donc que la fréquence 432 hertz ? Est-ce vraiment une fréquence naturelle, remplacée pour manipuler la musique et les peuples ? Notre ADN est-il accordé à cette fréquence ? Une fois les faits démêlés des théories, que reste-t-il de cette croyance autour de la musique à 432 Hz ?

Que signifie la musique en 432 hertz ?

Peut-être l’ignorez-vous, mais la majorité des musiques modernes sont accordées à une fréquence de 440 Hz. Mais qu’est-ce qu’une fréquence, exactement ? C’est simple : il s’agit du nombre de cycles complets de vibrations par seconde.
En musique, les notes des instruments sont réglées à partir d’une « note-étalon ». Cette note de référence est généralement un LA, dont la fréquence est de 440 Hz.
Cependant, cette norme de 440 Hz n’a pas toujours été universelle. Par le passé, certaines œuvres de musique ancienne et divers instruments utilisaient des diapasons différents. En réalité, l’accord des instruments à sons fixes variait selon le style musical, l’époque et la région, influençant parfois le choix d’une fréquence comme le 432 Hz.
Jusqu’ici, rien de bien surprenant… mais continuons pour explorer davantage la musique à 432 Hz.

Bon, jusqu’à présent, rien de nouveau sous le soleil… poursuivons…

Qu’est-ce qui change avec la musique en 432 hertz ?

Lorsque l’on parle de musique accordée à 432 hertz, cela signifie que la fréquence de référence a été modifiée. Au lieu d’un LA fixé à 440 Hz, on utilise un LA à 432 Hz. Ainsi, toutes les notes de l’instrument sont ajustées en fonction de cette nouvelle référence.
La conséquence immédiate est que les mélodies produites semblent légèrement plus aigües, plus douces et harmonieuses à l’oreille, avec une tonalité perçue comme plus naturelle par certains auditeurs.

Comment l’histoire de la musique a-t-elle évolué ?

La standardisation des fréquences musicales est un phénomène relativement récent, datant seulement du milieu du XXe siècle. Avant cela, notamment durant l’Antiquité, il n’existait pas de norme universelle pour la hauteur des sons. Chaque concert ou performance pouvait avoir sa propre référence sonore, et l’idée de fixer une fréquence comme le 440 Hz ou le 432 Hz ne s’était pas encore imposée.

La musique au Moyen Âge et à travers les époques

Au Moyen Âge, la musique se jouait de manière naturelle, sans se préoccuper de son impact sur le vivant. Elle servait principalement à charmer par les chants d’amour courtois ou à encourager les chevaliers sur le champ de bataille. À cette époque, la notion de fréquence standard comme 432 Hz ou 440 Hz n’existait pas.
La musique médiévale était « a-diastématique », ce qui signifie qu’il n’y avait pas de représentation visuelle de la hauteur des notes (notes graves en bas, notes aiguës en haut). Ce n’est qu’autour de 1026, avec le « Micrologus » de Guido d’Arezzo, que la théorie de la solmisation a été développée. Cette méthode, avec les noms que nous connaissons aujourd’hui (do, ré, mi, fa, sol, la, si), a permis d’avancer l’idée que « chaque note garde la même hauteur partout et tout le temps. »

Du baroque au XIXe siècle : une diversité de diapasons

À travers l’histoire de la musique, les pratiques d’accord ont été très variées. Par exemple, au XVIe siècle, on utilisait un LA à 466 Hz pour le baroque vénitien (comme chez Vivaldi), tandis que le baroque allemand (ex. Jean-Sébastien Bach) utilisait un LA à 415 Hz. En France, le baroque (avec Couperin, Marais, Charpentier) préférait un LA à 392 Hz.
De nombreux diapasons ont vu le jour : le diapason Haendel à 423 Hz, le diapason Mozart à 422 Hz, celui de l’opéra de Paris (dit Berlioz) à 449 Hz, ou encore celui des pianos Steinway aux États-Unis, fixé à 457 Hz. Cette diversité témoigne de l’évolution musicale avant que le 440 Hz et le 432 Hz ne deviennent des points de référence courants.

Du 432 au 440 Hz :

Un changement historique Pas à pas, les prémices d’une standardisation musicale ont commencé à émerger.

19eme siècle

l’ère du 432 Hz En 1884, le règne de la musique à 432 Hz débute grâce au compositeur Giuseppe Verdi. Celui-ci obtient de la commission musicale du gouvernement italien un décret fixant officiellement le diapason à un LA de 432 vibrations par seconde. Ce décret est encore visible au conservatoire Giuseppe-Verdi de Milan. Ainsi, à la fin du XIXe siècle, le 432 Hz devient la référence standard pour accorder les instruments de musique en Italie.

20eme siècle

L’essor du 440 Hz Cependant, en 1939, à Londres, la Fédération internationale des associations nationales de standardisation décide de fixer un diapason étalon à 440 Hz. Cette décision, prise au début de la Seconde Guerre mondiale, est entérinée en 1953 lors d’une conférence internationale à Londres, malgré les protestations des Italiens et des Français qui restaient attachés au LA 432 Hz de Verdi.
Enfin, en janvier 1975, la norme ISO 16 officialise le LA 440 Hz comme standard international pour l’accord des instruments de musique. Depuis lors, le 440 Hz est devenu la norme universelle dans les conservatoires du monde entier, s’imposant ainsi comme la référence incontestée et supplantant la musique en 432 Hz.

L’origine des débats autour du 432 Hz et du 440 Hz

Il existe des théories qui suggèrent que le passage de la musique accordée en 432 Hz au standard de 440 Hz a été influencé par des événements historiques spécifiques. Certains évoquent le fait que le 440 Hz a été promulgué comme norme en 1939, période marquée par de grands bouleversements en Europe. En effet, le choix de cette fréquence comme étalon est parfois associé aux décisions prises à cette époque, mais il est important de noter que l’accord sur le 440 Hz s’inscrivait dans un effort global de standardisation musicale, initié bien avant la Seconde Guerre mondiale.
Les Allemands, par exemple, avaient déjà adopté le 440 Hz pour accorder leurs instruments dès le début du XVIIIe siècle, bien avant la montée en puissance du régime nazi. En 1939, la Fédération internationale des associations nationales de standardisation a choisi le 440 Hz comme fréquence de référence, dans un souci de cohérence et de standardisation à l’échelle internationale, sans que cela ne soit lié à des influences politiques particulières.
En résumé, l’adoption du 440 Hz s’inscrit principalement dans un contexte de rationalisation et de standardisation musicale, plutôt que dans une quelconque manipulation.

Alors, quelle est la vérité sur le 432 Hz ?

Le retour de l’accord en 432 Hz est une tendance relativement récente, alimentée par diverses théories et interprétations. Philippe Barraqué, spécialiste en musicologie, explique que lorsque nous improvisons une mélodie chantée, il est courant que notre oreille se dirige naturellement vers un LA dont la fréquence se situe entre 392 et 432 Hz. Ainsi, sans même y penser, nous choisissons parfois une tonalité différente du standard de 440 Hz.

Selon lui, c’est aussi l’une des raisons pour lesquelles les instruments anciens de la période baroque étaient souvent accordés sur des diapasons plus bas, facilitant ainsi l’accompagnement des voix. Les recherches en musicologie confirment d’ailleurs l’utilisation historique de diapasons plus bas, ce qui, pour certains, se rapproche des rythmes et des battements périodiques de la nature et de la vie elle-même.

La fréquence de l’eau et le 432 Hz

Il est important de souligner que l’idée selon laquelle le LA à 432 Hz agirait directement sur le milieu aqueux de nos cellules reste spéculative. En réalité, la fréquence naturelle de l’eau se situe dans la gamme des rayons infrarouges et, lorsqu’elle est transposée environ trente octaves plus bas, elle correspond à un Ré# à 310 Hz.
De la même manière, les théories liant le 432 Hz aux géométries sacrées, aux lois de l’univers ou aux fréquences cosmiques doivent être abordées avec prudence. Pour ceux qui souhaitent explorer ces concepts plus en profondeur, les écrits d’Emmanuel Comte apportent des perspectives intéressantes sur ces sujets complexes.

Pourquoi Choisir le 432 ?

Notre préférence pour un bol de cristal accordé en 432 Hz est souvent influencée par nos cultures, croyances, conditionnements et sensibilités personnelles. Cette diversité d’approches reflète la richesse de nos différences et la manière unique dont chacun perçoit les sons.
Il est essentiel de se laisser porter par les mélodies et de ressentir leurs effets sans que notre esprit critique ne domine complètement l’expérience. Cependant, il est tout aussi important de faire preuve de discernement face aux informations qui circulent, afin de rester fidèle à la vérité que nous inspire cette connexion subtile et cristalline que nous portons en nous.

Namaste les Cristallins,
Muriel Lacombe